VII
Mon cœur est un cercueil
[Refrain]
Keep the wheels turning
On this lonely road
A slave of mother nature
I’ve got to get back home

[Couplet 1]
Mes fiertés se placent mal et je reste stoïque
Mélancolique et sinistre quand tout se passe mal
Un pincement au cœur, moi je repense à vous
Jamais je ne vous l'avoue car mon amour est moqueur
Rien n'est facile et je reste glacial
Assis là j'attends que le passé se calcine
Je veux tout, je n'ai rien mérité
Ne confonds pas l'orgueil et la timidité
Mon identité reste austère et sauvage
J'ai manqué de courage en voulant vous éviter
Taper du poing, esquiver les embrassades
Mais derrière les façades je méditais sur les miens
Ma jeunesse s'est faite assassiner
Le tapin du coin plutôt que la dulcinée
Une part de moi-même dans un VII explicite
Bizarrement plus proche de Kafka que d'X-Zibit
Sans certains, quelle serait mon histoire ?
Dire aux siens qu'on les aime avant qu'il ne soit trop tard
Quand le vide est total, tu parles à des bouteilles
T'accroches à des broutilles dans un pays de Cocagne
Si pour toi je n'ai pas trouvé les mots
C'est que ces mots pour toi n'étaient pas assez beaux
Ces absences dont j'ai souvent souffert
J'en parle à cœur ouvert au-delà de mes silences
[Refrain]

[Couplet 2]
Descendre en enfer, visiter ses couloirs
Ces bouts de ma vie passés dans des trous noirs
Nos douceurs ressemblent à des menaces
Nos sentiers se croisent mais la peur est un masque
L'affection souvent semblait bizarre
De la chaleur humaine dans le froid d'un blizzard
Dans un choc, mes sentiments s'étalent
C'est mon corps déglingué dans un casier de métal
Faire le mal, certains s'y consacrent
Un gilet pare-balles sans déballer son sac
On s'accroche à nos secrets maléfiques
Les abords de l'abîme paraissaient magnifiques
L'enfance est un mythe que mes blessures nourrissent
Que l'enfer se referme et que mes démons pourrissent
Les quelques sourires aiguisaient ta rancune
J'ai craché sur des tombes, prié pour qu'on t'encule
Ces mangeurs de mort que j'entendais jacter
N'étaient que des pitbulls aux mâchoires de papier
Aucune de ces garces ne m'a paru sincère
Une queue dans la bouche, un doigt dans le sphincter
Affligé par l'infâme, aujourd'hui je peux dire
J'ai trouvé l'avenir dans les bras d'une femme
Derrière mon orgueil, moi je porte le deuil
De la froideur dans l'œil car mon cœur est un cercueil
[Refrain]