VII
Des Rats Dans les Murs
[Verset 1]
Mes disques s'enregistrent autant de testaments
Pas de médicament mais l'air un peu sinistre
Une peur permanente qui me dévore les nerfs
Rongés par les vers, camouflé sous des plantes
Et quand d'autres raccrochent je garde le tempo
Pour la paix d'un repos je passerai l'arme à gauche
Trouver de l'intérêt dans un art sans douleur
C'est comme un rubick's cube qui n'a plus de couleur
La lueur d'une étoile, la pâleur d'une lune
Un zeste de rancune quand les chimères s'étalent
Recevoir la détresse dans ses plus beaux atours
Assiégé par les rats dans ces murs qui m'entourent
[Refrain]x2
Hématome au sternum, un parfum de scandale
Le temps d'un automne, le syndrome de Stendhal
L'épine ou les pétales, la vie du bon côté
Lentement s'égarer, en perdre les pédales
[Verset 2]
J'ai vaincu mes lacunes, élargi mes visions
Juste un peu de poison sur le bout de ma plume
L'amertume a ce goût pénible et familier
L'impression que j'étouffe comme un scaphandrier
Dans l'austérité, Lovecraft en épigraphe
Le marbre et l'épitaphe pour la postérité
J'ai le teint du fantôme, je meurs depuis des lustres
Mes soupirs s'endorment du sommeil du juste
Griffonner ses chutes, fortune et vétusté
Un peu de quiétude quand j'ai trop dégusté
Ces murmures de rumeurs à se coltiner
Ces rats dans les murs que j'entends trottiner
[Refrain]x2
Hématome au sternum, un parfum de scandale
Le temps d'un automne, le syndrome de Stendhal
L'épine ou les pétales, la vie du bon côté
Lentement s'égarer, en perdre les pédales
[Verset 3]
Porter sa peau d'âne si loin des apparences
Et dans l'indifférence que l'affront m'accompagne
L'impression troublante que les murs se déplacent
Quand les tragédies remontent à la surface
Égaré dans le temps, dégradé dans la tombe
Patiemment j'attendrai que la douleur s'estompe
La couleur la plus sombre, les remèdes imbuvables
Porter le poids des mots comme un mal incurable
Incartade en terrain lunaire et sans lumière
Les remords d'hier dans le fond d'un cartable
L'illusion des prières, l'espoir s'évacue
Redevenir poussière avant d'avoir vécu
[Refrain]x2
Hématome au sternum, un parfum de scandale
Le temps d'un automne, le syndrome de Stendhal
L'épine ou les pétales, la vie du bon côté
Lentement s'égarer, en perdre les pédales
[Scratchs]
Mon squelette me sourit
Des rats dans les murs de mes futurs taudis