VII
Fleur d’équinoxe
[Paroles de "Fleur d'équinoxe"]

[Intro]
Celui qui se croit plus grand que les autres doit aller au cimetière. Là il verra ce qu'est vraiment la vie : une poignée de cendres

[Couplet 1]
Sacrifier l’innocence, fuir la pauvreté
Les fantômes de ta conscience dans un bol de thé
Les crocheteurs, les oubliés de la morale
Dans un livre de la jungle néo-libéral
Sur le tranchant d’un couteau depuis pas mal d’années
Comme Ogami Ittō dans l’enfer des damnés
Le cœur fané venu pour vous damer le pion
Dans ce monde où les anges se font casser le fion
Guillotine verbale, le flow qui tranche net
Savoir-faire ancestrale, revenu le transmettre
Mais sache qu’amers sont les bons remèdes
Moi j’ai l’orgueil pour seule mère comme Andromède
Dans la fierté les loups y planteront leurs crocs
L’oisiveté viendra pour vous ronger les os
Marionnette furtive dans un théâtre d’ombre
Le code d’honneur me suivra jusqu'à ma tombe

[Refrain]
Dans ce pandémonium j’entends des larmes
Au premier souffle de l’aube je rendrai l’âme
Royaume étrange entre chimère et mascara
Éphémère comme une fleur de sakura
Je garde courage, un peu d’amour et d’assassinat
J’aiguise chacun de mes mots comme un katana
Dans la bataille tant que le soleil m’effleure
Dans la fierté je vis, dans la fierté je meurs
[Couplet 2]
Le jour tombant, la nuit est ensorceleuse
Sur les bancs, la gueule poudrée de ces racoleuses
Ivre mort comme pour accélérer le temps
L’œil rouge et blanc comme l’Empire du Soleil levant
De la came ? Non je ne vends que du vague à l’âme
Balaise, si la rue ne te rend pas malade
Le bout de mon calame se taille comme une épée
La mort me fait du pied, j’écris sur le macadam
Les grandes gueules feraient mieux de fermer leur clapet
M’effraient moins que de simples tigres de papier
Fleur de feu, n’attend pas que ma langue fourche
Je mène le jeu comme Oryu la pivoine rouge
Dans la bouche, dans le cahier des rimes accrocheuses
Un échiquier entre le chevalier et la faucheuse
Je prends de l’âge mais la vermine est dans le pot
Comme dans Tatouage une araignée planquée dans le dos

[Refrain]
Dans ce pandémonium j’entends des larmes
Au premier souffle de l’aube je rendrai l’âme
Royaume étrange entre chimère et mascara
Éphémère comme une fleur de sakura
Je garde courage, un peu d’amour et d’assassinat
J’aiguise chacun de mes mots comme un katana
Dans la bataille tant que le soleil m’effleure
Dans la fierté je vis, dans la fierté je meurs
[Scratchs]
Times is rough and tough like leather
But as the world turns I learned life is hell
Times is rough and tough like leather
To learn to overcome the heartaches and pain

[Couplet 3]
Seul dans mon blizzard ralentissant le pas
Cette époque bizarre ne me ressemble pas
Magnifique visage, songe évanescent
Une averse hivernale pour nettoyer le sang
Pour une courte gloire ils mordent à l’hameçon
Leur chair morte a l’aspect de l’écaille des poissons
Du poison dans le fond d’une coupe de saké
Se consacrer à sa passion sans se faire remarquer
Ce sentiment que la vie ne veut que t’arnaquer
Un immense dojo, se défendre ou attaquer
Chien sans nom flatté par un esprit vengeur
Mais sais-tu que le numéro sept n’est pas vendeur ?
Pourfendeur félon, fugitif rôdeur
Les rappeurs chanteront tous avec des vocodeurs
Le bonheur dans le sifflement d’un rouge-gorge
Et je place l’honneur au-dessus de toutes choses

[Refrain]
Dans ce pandémonium j’entends des larmes
Au premier souffle de l’aube je rendrai l’âme
Royaume étrange entre chimère et mascara
Éphémère comme une fleur de sakura
Je garde courage, un peu d’amour et d’assassinat
J’aiguise chacun de mes mots comme un katana
Dans la bataille tant que le soleil m’effleure
Dans la fierté je vis, dans la fierté je meurs
[Outro]
C’est dans l’honneur que l’on y vit, que l’on y meurt
C’est dans l’honneur que l’on en rit, que l’on en pleure
Sans honneur ni principes le bonheur n’est rien
VII, fleur d’équinoxe, aucun empire, aucune escorte