[Paroles de "Les yeux pour pleurer"]
[Couplet 1]
Un royaume de cartes à la merci des vents
Les nuages noirs s’écartent je reste assis rêvant
Du réveil des dieux, des automnes à venir
Du soleil des glorieux matins de l’avenir
Au commencement des temps l’homme n’est que fleur de lune
Sur l’étang le simple reflet d’une libellule
Dans une senteur de menthe et de calme plat
Comme une plante sur le flanc du mont Kaguyama
Comme un sujet sensible entre parenthèses
Un secret de famille que les parents taisent
Le silence est précieux mais n’est pas sans risque
La hantise dans les yeux de ces passants tristes
Depuis 2006 pas toujours de bon goût
Une éclipse, un éventail de soie et de bambou
Une ellipse, un bout de bois dans la rétine
Les sentiments coupables d’Anna Karénine
Dans la brume du soir j’aperçois des lucioles
Mon paradis à moi reste si près du sol
Mon espérance est un miroir aux alouettes
Ébauche en ombres chinoises de ma silhouette
[Refrain]
Laisse le vent de la nuit venir m’effleurer
Tant qu’il me reste encore mes yeux pour pleurer
De l’espoir ou des idées noires sur mes cahiers
Tant qu’il me reste encore mes yeux pour pleurer
La vie est dure je ne laisse personne m’en écœurer
Tant qu’il me reste encore mes yeux pour pleurer
Le ciel est encore loin, me suis-je égaré ?
Pauvres humains et ballons de papiers
[Pont]
As I walk through the valley of the shadow of death
I can't sleep like I'm battling meth
The shadow of death
The reaper creeps while I'm gasping for breath
I walk through the valley of the shadow of death
I ask the lord to forgive me for debt
The shadow of death
When death comes and my soul leaves my body to rest
[Couplet 2]
Je manque d’air comme quand les vagues déferlent
J’enchaîne les guerres comme on enfile des perles
La noirceur du merle dans un œil modeste
Les reliques de mes os sur un fleuve céleste
Un zeste de rêve comme n’importe qui
La bonne âme de l’Idiot de Dostoïevski
La neurasthénie c’est tout ce qu’il nous reste
Les discours indigestes de Véronique Genest
Vu de ma fenêtre, rien de ma genèse
Sauf les casquettes des Yankees de ma jeunesse
La température baisse, vivre l’instant présent
Ou attendre le printemps que les cosmos renaissent
Avec délicatesse médite incognito
Contrôler son égo dans un sanctuaire shinto
Dans l’esprit d’une époque déjà éloignée
Les prophéties du château de l’araignée
La soif du matériel jusqu’à l’aveuglement
Comme le bout de métal attiré par l’aimant
Moi la réalité ne m’intéresse pas vraiment
Ne m’intéresse pas vraiment
[Refrain]
Laisse le vent de la nuit venir m’effleurer
Tant qu’il me reste encore mes yeux pour pleurer
De l’espoir ou des idées noires sur mes cahiers
Tant qu’il me reste encore mes yeux pour pleurer
La vie est dure je ne laisse personne m’en écœurer
Tant qu’il me reste encore mes yeux pour pleurer
Le ciel est encore loin, me suis-je égaré ?
Pauvres humains et ballons de papiers