VII
Dimanche de funérailles
[Refrain x2]
Les destins se détraquent, les cœurs sont en ferraille
Dans mes longs dimanche de funérailles
[Couplet 1]
Ils demeurent dans l'hantise d'un avenir austère
Nos rêveries s'enlisent, s'étalent sur des posters
On termine à genoux sur des plantes épineuses
On gratte sur nos cahiers sans les fans et le buzz
On a passé nos vies à trop vouloir y croire
Garder notre espoir, confesser notre histoire
Les stars ici n'existent pas
On sert notre cafard à chacun de vos repas
On repasse, on ressasse, on en ressort vivant
Sur les quais de l'Enfer attendant le suivant
Dors avec les morts mais ne viens pas t'en plaindre
Un poète en tombe le temps d'une complainte
Sans logique on logeait nos douleurs
On démasquait l'horreur dans des nuits sans couleur
Crucifier sur des chapelles ardentes
Avancer mutilé sur les chemins que j'arpente
Affronte et frémis quand le monstre est en nous
Les agneaux sont des loups, rien ne sert de gémir
On s'en fout car chez nous tout s'achète et se vend
Tout s'achève un jour tant que tourne le vent
[Refrain x2]
[Couplet 2]
Je tape sur des clous, j'enterre et je déteste
Et nos angoisses nous stressent dans nos faits, dans nos gestes
C'est l'honneur d'un homme qui a perdu le nord
Qui sait que ces valeurs ont la couleur de l'or
On a vidé nos sacs, nos secrets s'entachent
Personne ne s'en cache, on assumera nos actes
On connaîtra l'impact des promesses non tenues
Dans des nuits d'anxiété que plus rien n’atténue
On a jeté nos bases, nos racines et nos blases
On a perdu des plumes en y laissant nos traces
Discret dans nos appels de détresse
Mais nos failles et nos stress on les enregistrait
Nos décès se succèdent, on ère dans l'égarement
Moi j'avais la tête plongée dans mes calmants
Méchamment je rappais, souvent je m'écharpais
Suis-je emmuré vivant sans pouvoir m'échapper ?
Laissez-les jacter, moi j'ai la tête ailleurs
J'écoutais Slayer observant la voie lactée
Je rattrape le temps, sors de ma léthargie
Mais qu'on m'enterre dimanche moi et ma nostalgie
[Refrain x2]