Odezenne
Meredith
Jeune enfant sans parents, c'est pas faux, c'est navrant
Ça m'attriste, c'est marrant... Je médite ces infos :
"Meredith, dites, dites?
Trop petite, dites, dites?"
Elle grandit dans des cantines une clé autour du cou
Pas de "sonnez les matines", elle est grande un point c'est tout
Elle rêve, rêve, rêve
D'une brève trêve trêve

Meredith la nympho se fait troncher par une foule
C'est marrant c'est pas faux, se fait belle comme une poule
"Elle est belle, belle, belle
Besoin d'elle, d'elles, d'ailes."
Dans les clubs elle déboule, de la bave en découle
Ses pelles roulent, elle est saoule, elle roucoule sous la boule
Fait du zèle, zèle, zèle
Brûle ses ailes, ailes, ailes

Meredith sur le bar accueille les fêtards
Ses cuisses se séparent, se filent ses bas...
Confesse, fesse, fesse
Qu'on la laisse, laisse laisse
Elle distribue des coeurs, ne regarde pas les corps
Elle dissimule les peurs peu importe le décor
"Meredith, dites, dites
Où t'habites, bite, bite?"
Une reine de nuit embellie par l'alcool, elle rêve de lui, d'y poser son bémol
Donc elle danse, danse, danse
En transe, danse, danse
Elle perle du front, une goutte sur chaque son
Des mecs l'affrontent des doutes entre les seins
Elle gueule, gueule, gueule
"T'es pas seule, seule, seule."

Elle rêve des champs, de l'herbe, du vent
Elle vomit son métro et ses pots d'échappement
"Meredith rentre vite!
Quand tu pites, pites, pites."
Un pied sur une chaise, de l'air sur le visage
Un corps en terre glaise, elle regarde les images...
"Meredith, dites, dites?
Tu nous quittes, quittes, quittes?"
Elle plonge du cinquième un sourire aux lèvres
Elle éponge au centième la vie et ses merveilles
"Meredith, tu m'évites?"

Je vois des fantômes, des toutous blancs
Ils appuient l'hématome de ton cou tout blanc
J'ai croqué dans la pomme de mon chouchou quand
Elle était dans mon film dans mon zoom, fous le camps !