[Couplet 1 - Alix]
Assez
Des pressions quotidiennes assez
Dépression a la chaine assez
Surplus d'consommation assez
Des tentatives vaines assez
Du virus de la haine assez...
De ces immolations assez
D’la manipulation assez
De devoir dire amen assez
Des 'ricains qui s'ramènent assez
Des forces démonstrations assez
Des fausses révolutions assez
Assez, assez, assez
C’est les guerres qu'on exporte, les valeurs qu'on colporte
C'est peut être l'inverse peu importe
La pudeur qu'on escroque, le malaise qu'on importe
La chaleur qu'on oublie, la patience qui faiblit
C’est la connexion, c'est le haut débit
C’est mon téléphone et mon forfait pourris
C’est la dépendance qui nous régit, la frustration qui nous envahit
C’est le premier amour qui marque à vie, c'est les besoins qu'on nous crée
Et la société jetable qu'on nous vend a côté d'une poubelle déjà démodée
C’est les carcans, les idées reçues, l'enfermement
La peur et l'aveuglement, c'est l'individualisme triomphant
C’est l'argent, c'est qu'il y a pas assez d'personne et trop d'gens
C’est le vieux qui marronne, c'est l'caïd qui s'couronne
C’est l'prof qui méprise, c'est l'riche qui s'étonne
C’est les médias qui déguisent, c'est la bêtise qu'on clone
C’est l'minet qui s'la donne, c'est la haine qu'on attise
La chaine qu'on brise, les putes qui séduisent, le juge qui fredonne
C’est l'poids d'l'entreprise, c'est l’dieu, c'est l'symbole
C’est les erreurs qu'on gomme, c'est l'orgueil qui rayonne
La chance qu'on nous brise, l'indifférence comprise par tous
C’est l'batard qui claironne, l'étranger qu'on soupçonne, les gens qui se suffisent à eux même
Assez
[Couplet 2 - Jaco]
Y a des lagons bleus sur la lune m’a dit un monsieur un peu fou
Un vieux lascar des rues qui d'vait être un peu trop saoul
Y a des singes savants dans les écoles de Paris
M’a dit ma grand-maman un jour sur le quai de Bercy
Y a des tigres du Bengale dans le zoo de Vincennes
Félins qui crèvent le dalle et qu’ont pas l’allure saine
... Du soleil dans les fossettes et mon cœur plein de fougue
Me tape des pieds à la tête
Maman m’a dit Que la mer était verte là où l’homme en famille Bronze le cerveau inerte
Papa m’a dit Fils, fils, rends moi fier, fier, deviens libellule Dépasse les montgolfières
Alors j’ai pris du zèle et j’ai volé sur la planète
Plus vite que les gazelles, plus haut que les comètes
J’ai d’mandé aux pingouins d’aller aux Baléares
Ils m’ont dit qu’il était trop tard la mer là-bas sent le shampooing
J’ai d’mandé aux étoiles "pourquoi vous êtes plus à Paris?"
La réponse fût brutale « Ton ciel tonton est pourri ! »
Et puis j’ai r’gardé l’être pour qui j’ai du dégoût
Prier à sa fenêtre avec 3 kilos de bijoux