[Paroles de "Pas grand chose à dire"]
[Intro]
"- Qu'est-ce qu'il s'passe, Antoine ? Qu'est-ce que t'as avec l'argent, ce soir ?
- C'est vrai, tu parles que d'ça !
- C'est normal, à notre époque, l'argent est un préalable à c'qu'on appelle "le bonheur", si t'en as pas, t'es une merde
- Oh, arrête...
- Ou on t'considère comme une merde !
- Mais l'argent n'fait pas l'bonheur...
- Hahahahaha... Le rejet, j'en étais sûr... Chaque fois qu'y a une connerie à dire, elle est pour toi !
- Quoi ? C'est une bêtise de dire que l'argent n'fait pas l'bonheur ?
- Non, bah non...
- Alors ?
- Franchement, Bérangère, qu'est-ce qu'il vaut mieux : revenir des Seychelles en plein hiver, toute bronzée, et s'promener au volant d'sa p'tite Mini ou... ou raser les murs du métro, mort de trouille, comme Rachida, la bonne de Clara - qu'ses enfants adorent - parce que, si elle se fait choper par la police sans ses papiers, on la renvoie dans son pays ?
- Non, mais je vois pas l'rapport...
- Bah, ça, ça m'étonne pas... On va passer un contrat, tous les deux, tu veux bien ? Juste pour ce soir... Le meilleur moyen pour qu't'arrêtes de dire des conneries, eh bah c'est d'fermer ta gueule."
[Couplet 1]
Fais attention à c'que j'vais dire, tu pourrais penser que j'vais bâcler
J'ai pas grand-chose à dire, juste une grosse envie de rapper
Donc on subit leurs délits : que quelqu'un se rebelle, ouais, ça serait bon
En fait, c'est quoi l'délire ? On s'laisse marcher sur les pieds, quand est-ce qu'on répond ?
La suite, on la connaît : affaire classée sans suite, sans nouvelle
Au final, le message, c'est quoi ? Qu'on enterre nos morts et qu'on se venge nous-mêmes ?
Faut prendre le mal à la racine, c'est pour ça que, dans tous mes couplets, j'anticipe
Lance un message à la jeunesse : arrêtez d'voler le goûter de certains futurs flics
[Pont]
"Je suis calme... Pourquoi, chaque fois qu'quelqu'un parle avec un minimum de sincérité, tout l'monde le trouve dingue ? Je n'en peux plus. Je m'en vais
[Couplet 2]
Oh, oh, oh, ok, sois pas choqué, c'que je suis en train d'raconter se passe dans la chambre d'à côté
Non, non, ne fais pas l'étonné, sans déconner, car tu connais toutes les données, on veut juste décoller, s'poser, oser faire des projets
Loin de ceux qui sont bons qu'à voler ou dérober chaînes et colliers, loin du trajet d'jeunes écoliers, on déconnait
On a zoné, on a rodé au tieks 'vec les khos des halls, bref, nargue les condés, rodéos devant la Mondeo, baw
Et j'en entends qui râlent encore
Je dis pas que j'ai toujours raison, juste que j'ai rarement tort
Qu'en général, j'm'en sors, j'sais déjà qu'on sera pas d'accord
J'pense par moi-même, mange le fruit de ma réflexion sans mentor
À la télé, la chroniqueuse débite des conneries édifiantes
Arrête de faire la femme de caractère, la ferme, t'es juste chiante
On sait plus où se situer, ils nous mènent en bateau, ça devient banal, gros, c'est la merde, là, bref
C'est le ridicule tuait, le plateau de Pascal Praud serait le Père-Lachaise
Y a plus rien d'étonnant, frère ; pour me faire taire, faudrait tout monter
Même plus besoin de lire les commentaires, je sais qu'ils disent que je suis sous-coté
Et désolé si je crois pas tout c'qui se dit sur le bifton
"L'argent fait pas l'bonheur" : donnez-moi des milliards pour que j'puisse vérifier le dicton