Veust
Je pardonne tout mais je n’oublie rien
Je me souviens de l’époque où les gens, m’appelaient Jésus
Trop doux pour ce monde, donc, issue prévue, et au fond
Le quartier à un plan dessiné pour Issa
Partager le pain, entouré par 11 Judas
Je sors du Handy bag et fais mes classes sur le tas
Avantage de l’ombre, extrait droit, de nulle part
Je sais d’où je viens, où je vais, je ne vais pas dévier
Sans biberon à l’eau d’Évian, élevé, à l’eau dе l’évier
Dés le premiеr combat, j’ai dû chuter de haut
Perdu les mots, quand les balles ont fusé dans le dos
Rien à faire, nos pas de loups, sont des pieds de biches
La guerre des pauvres, c’est la paix des riches
Et tu as beau être un gars super-normal
Ils veulent changer ta foutue bonne étoile en Supernovas
Emprisonner nos jours dans les petits délits
Je vois les montagnes sur le sol comme l’a prédit Elie
Je ne veux ni cadeau, ni carton, ni papier, mec
Ni de prison, ni caveau, ni clapier mec
Je hais l’uniformité en toute chose
Je ne serai ni brigadier, ni maton, ni quartier-maître
Fatigué d’écouter les haineux monologues
Les leçons de vies des faux journalistes et leurs modes
Depuis longtemps petit, le nom à un prix
On met la thune sur le cheval, qui a déjà du crédit, eh comprend
Je n’y peux rien, ainsi va le monde
Je n’ai que mes mots bro’, pour alimenter ma prose
Entends mes propos, et leur colère qui gronde
C’est l’impasse lorsque l’art ne peut plus changer les choses
Je peux encaisser leur histoire
Les mensonges et les alibis
Bien trop courte est leur mémoire
Le mal qui les ronge les avilit
La lame pointée sur eux-mêmes
Je ne les hais pas du tout, limite je les plains
On ne va pas rejouer les scènes
Je pardonne tout mais je n’oublie rien
Dur de pardonner la trahison je ne digère pas
Ça me fait penser à une histoire sur deux petits de chez moi
Un avait les clin’s l’autre avait le cash
Ils ont fait un snap livraison de Weed, livraison de mash’
Des livreurs dans tout le département
Produits bien coffrés aucun risque de débarquement
Y en a un qui coffre y en a un qui claque
Celui qui coffre dit à celui qui claque
Faut que tu coffres la vie met des claques
D’ailleurs ça n’a pas trainé
Celui qui claque rentre en prison pour une affaire khèné
Bref l’autre il assume normal jusqu’à la fin de sa peine
Entre temps les choses ont changé, le snap il ne marche plus pareil
Celui qui coffre il ne veut rien savoir, il veut vendre l’affaire
Mais l’autre il sort de hebs une main devant une main derrière
Y a un acheteur a 100k ça fait 50 chacun
Vaut mieux les prendre avant de reprendre encore 5 ans chacun
Donc ils vendent le snap prennent le cash mais 50k ce n’est pas assez pour prendre le large
Mais assez pour qu’une amitié soit violée
Je te laisse deviner qui s’est fait cambrioler tous ses violets
Je peux encaisser leur histoire
Les mensonges et les alibis
Bien trop courte est leur mémoire
Le mal qui les ronge les avilit
La lame pointée sur eux-mêmes
Je ne les hais pas du tout, limite je les plains
On ne va pas rejouer les scènes
Je pardonne tout mais je n’oublie rien