Victor Hugo
Oh, quand je dors
Oh! quand je dors, viens auprès de ma couche
Comme à Pétrarque apparaissait Laura
Et qu'en passant ton haleine me touche...
Soudain ma bouche
S’entrouvrira!
Sur mon front morne où peut-être s'achève
Un songe noir qui trop longtemps dura
Que ton regard comme un astre se lève...
Et soudain mon rêve
Rayonnera!
Puis sur ma lèvre où voltige une flamme
Éclair d'amour que Dieu même épura
Pose un baiser, et d’ange deviens femme...
Soudain mon âmе
S'éveillera!