Patrick Fiori
Dieu qu’elle était belle
Dieu qu'elle était belle, si blanche, si claire
Ce dimanche de janvier
Dieu qu'elle était celle que j'attendais
Telle que je l'avais tant rêvée
Je ne me souviens guère des gens
Ni de l'hiver, je n'ai vu qu'elle et ça n'a plus changé
Dieu qu'elle était belle, en une étincelle
Ma vie s'est illuminée
Dieu que j'ai dû ruser, pour enfin l'approcher
Pour un peu l'apprivoiser
La regarder vivre, bouger, sourire
Jamais je ne m'en lassais
Dieu qu'elle était mienne dans mes nuits
Mes rêves, j'en rougissait quand je la revoyais
Mais ses bises légères, ami, presque frère
Dieu que je les détestais
Dieu que ce fut clair dans ses yeux, ses airs
Quand j'ai vu l'autre approcher
En propriétaire, ses mots, ses manières
Moi je n'étais pas assez
Dieu qu'elle est cruelle, la vie si cruelle;
Quand je l'ai vu la gagner
Dieu qu'elle était belle, si blanche, si claire
Dans sa robe de mariée